Publié par : hirofarepote | août 31, 2014

SMIG : l’heure de vérité

La polémique relative à l’augmentation « mécanique » du SMIG suite à une augmentation supérieure à 2% de l’indice des prix est très révélatrice de la sensibilité de la question du coût du travail auprès de nos décideurs politiques et des partenaires sociaux.

En effet, ne sont pas seulement concernés les salariés touchant le SMIG, mais, en vertu de diverses clauses d’ajustement existant dans certains accords d’entreprises et accords sectoriels, une fraction significative des salariés polynésiens. C’est l’effet domino.

A diverses reprises, dans de précédents billets, je me suis interrogé sur le niveau du SMIG polynésien, bien supérieur au tiers du salaire médian, ce qui est généralement la norme constatée dans les pays européens, les plus avancés en la matière. Je me suis surtout interrogé sur l’accélération des augmentations successives du SMIG sur les 15 dernières années.

Le cumul des augmentations du SMIG a donc été largement supérieure à l’inflation cumulée sur cette période. Raison unique : des décisions politiques qui, de coup de pouce en coup de pouce, avaient pour objectif avoué la « réduction des inégalités sociales » ou la « justice sociale ».

Ainsi, au lieu de choisir l’impôt et la redistribution par l’impôt, nos gouvernements, notamment du temps de l’UPLD, ont choisi d’instrumentaliser le salaire minimum et le monde des entreprises qui, par procuration, était sommé de réaliser un objectif politique tout ce qu’il y de plus noble, de réduction des inégalités sociales.

Par l’effet domino sur tous les niveaux de salaires, on en paye aujourd’hui le prix, à savoir un coût du travail particulièrement élevé, que certains auraient tort de minimiser au prétexte d’impact marginal sur les projets d’investissement.

 

Ce coût du travail est-il marginal dans les charges d’exploitation des entreprises locales ? Ce n’est pas ce que je constate, lorsque j’examine la masse salariale distribuée en Polynésie….et la décroissance inquiétante de celle-ci….

Pourquoi le président du MEDEF, qui estimait que le SMIG n’était pas un paramètre majeur dans les décisions d’investissement, affirme-t-il aujourd’hui que « les entreprises ont une seule volonté : conserver l’emploi à tout prix » ? N’y a-t-il pas là une contradiction ?

Le même président affirme plus loin : « on peut effectivement se concentrer, et je comprends la position des partenaires sociaux, sur ceux qui ont du travail. Nous aujourd’hui, nous avons en ligne de mire le fait de créer de l’emploi. Pour y parvenir, il va forcément falloir que l’on fasse un petit peu d’efforts, notamment ceux qui ont la chance d’avoir déjà un emploi« .

C’est toute la question.

Même des personnalités politiques d’opposition en conviennent.Celles-ci précisent même que l’on « élude le sujet de fond qui est le coût du travail en Polynésie« .

Alors, ne l’éludons pas.

J’ai eu, en ce qui me concerne, l’occasion de proposer deux axes de réflexion :

  • indexer le SMIG sur l’accroissement de notre produit intérieur brut en termes réels (c’est à dire déflaté justement de la hausse des prix) constaté en année n-1, ceci pour aller plutôt vers un « salaire minimum de croissance »;
  • réduire les charges sociales par l’instauration progressive d’une TVA sociale.

Je rappelle que nous sommes depuis quelques années en pleine décroissance. Notre produit intérieur brut a sensiblement régressé et ce, dans une fourchette d’au moins 10 à 15 % à partir de 2009.

 

En d’autres termes, plutôt que d’avoir créé des richesses, nous en avons détruit.

Notre tissu d’entreprises s’est fragilisé. Pire, des centaines d’entreprises ont disparu.

Les investisseurs extérieurs ne sont pas venus. Pire, quelques uns se sont désengagés.

De nombreux hôtels et, non des moindres, ont fermé. En cause : une absence de rentabilité, voire des déficits cumulés par milliards de F CFP.

Les recettes d’exploitation des entreprises qui survivent se sont effondrées du fait d’un marché local en voie de rétrécissement, alors que les charges continuaient à augmenter.

Peut-on encore se voiler la face et se contenter de dire qu’il faut respecter le code du travail ?On peut effectivement le respecter et continuer à perdre plusieurs milliers d’emplois.

Le graphique ci-desssous n’est-il pas suffisamment explicite de la la descente aux enfers de l’emploi salarié polynésien ?

J’ai bien peur que, par reconduction des mêmes réflexes passés et par conformisme, cette augmentation « mécanique » du SMIG aura pour conséquence la destruction de nouveaux emplois.

Si l’on veut créer des emplois, une « réforme stratégique ou structurelle » sur le SMIG s’impose.


Réponses

  1. Bonjour Hiro,
    merci pour toute ces explications concernant le SMIG (et la réponse à mon dernier commentaire sur l’article précédent 🙂 ). Je vais étudier tout cela ; en attendant, je rappelle que les salaires (minimum et les autres) ont commencé à augmenter dans le début des années 1960. Le SMIG a évolué favorablement pour les smigards dés le début des années 1970 (j’ai fait partie des débats). Enfin le calcul de ce SMIG selon l’indice des prix de détail à la consommation, a été décidé en janvier 1991 (Délibération n°91-005 AT du 17/01/1991).
    Le salaire minimum (SMIG?) qui était de 30 fcfp/heure en 1963 est passé à 196,91 en 1980 et à 591,715 en 1999…. soit une augmentation de 1.972%.
    Et pourtant le pays et son activité économique n’ont pas connu de récession ; quant aux emplois, ils ont toujours augmenté durant cette période.
    Alors qu’elles sont les réelles raisons de notre effondrement ?

  2. Hiro a raison carabasse .

    Nous étions en économie fermée avec des transferts publics de l’Etat en constante hausse avec une croissance à 2 chiffres par ailleurs en moyenne!!
    le smig en augmentation a donc pu être absorbé bien que la trajectoire de hausse constante allait de toutes les façons être dangereuse pour notre compétitivité un jour ou l’autre !

    C’est l’effet d’un arbre qui ne cesse de croître au point de cacher l’horizon si je peux me permettre l’expression.

    Aujourd’hui , nous sommes dans une économie ouverte avec des transferts financiers publics de plus en plus réduits et une décroissance sans précédent , augmenter le smig indéfiniment sur une base de calcul dangereuse çàd le taux d’inflation engendrera un cercle vicieux donc infernal …………….

    Tout va augmenter !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  3. Bonjour Booste,
    LE PAYS MALADE DE LA RECESSION – j’ai l’impression de lire une fable de La Fontaine (Les animaux malades de la peste). Le smigard serait-il l’âne de la fable ?
    Bien sur qu’il ne faut pas augmenter les salaires, mais pourquoi toucher au smig ?
    Je propose de maintenir le smig à 150.000/mois et de plafonner les autres rémunérations (salariée et non salariée) à 3 fois le smig, voire 4 fois exceptionnellement. J’ai du mal à calculer car je ne trouve pas tous les éléments, mais je pense qu’on pourrait maintenir le pouvoir d’achat (créateur d’emploi). Car, quand un smigard mange un steak, un triple smigard n’en mange pas trois… Le surplus part ailleurs…

  4. bonsoir carabasse ,

    je crois qu’il y a un malentendu !

    Il n’est pas question de baisser le smig actuel de 150 000 cfp à 120 000 cfp mais il est question de revoir sa base de calcul pour ne plus l’indexer à l’inflation mais plutôt au PIB , c’est ce que suggère hiro et je partage entièrement son point de vue.

    Quand un smigard mange un steak , un triple smigard comme tu dis ne mange pas 3 steaks encore que ! certaines corpulences n’en seraient pas offusquées mais un triple smigard peut manger des crevettes , un steak et tutti quantti……………….

    et un triple smigard endetté peut aussi manger un steak comme le smigard tout simplement . Ce n’est pas si caricatural que cela !

    Il est certain qu’une main d’oeuvre trop chère fait fuir les investisseurs ou freine les investissements et qu’un salaire minimum de croissance dans une zone franche de 120000 cfp ou pour la durée de chantiers concernés est une bonne idée en matière de compétitivité des entreprises concernées.

  5. Bonjour Booste,
    sur ton premier paragraphe, je suis d’accord qu’il faut (peut-être?) revoir la méthode de réajustement du smig..
    Concernant le smigard et son steak, c’était une métaphore et je pense que tu l’as bien compris. Disons que les hauts salaires permettent de faire marcher les services de qualité et le commerce de « luxe » ; ce qui est prévu dans ce projet.
    Pour en revenir à ce projet, il y a donc bien un chantage de la part des investisseurs, « nous investissons, mais il faut réduire la masse salariale si nous voulons arriver à 82% de remplissage ».
    Mais il y a aussi un bluff :
    – d’abord la réduction des salaires ne se limitent pas au smig mais à toutes les grilles de salaires des personnels embauchés pour travailler dans cette zone (article LP 3 du projet de loi). Sur ce point, je suis plutôt d’accord, mais je souhaiterais que l’on ne réduise pas le smig quitte à se rattraper en réduisant un peu plus les salaires supérieurs à 2 ou 3 fois le smig.
    – ensuite, cette réduction de 20% des salaires ne se limite pas au chantier contrairement à l’affirmation du président, « Elle s’applique, par dérogation au code du travail et aux conventions collectives applicables, pour les entreprises ayant, dans la zone franche de développement économique prioritaire de Tahiti Mahana Beach, une activité économique effective, caractérisée par une implantation réelle ou la présence d’éléments d’exploitation et de stocks nécessaires à la réalisation d’une opération économique et pour les seuls salariés dont l’activité s’y exerce effectivement. » (article LP 2). Là, nous en revenons au chantage des investisseurs et c’est de « bonne guerre ». Je comprends mieux cela que son application uniquement sur le chantier.
    Alors une réduction du coût de la main d’œuvre « OUI » à condition que ce ne soit pas toujours les plus bas salaires qui soient l’âne de la fable.

  6. bonjour carabasse ,

    si ce salaire minimum de croissance ne se limite pas à la durée des chantiers mais demeure dés lors que l’employé opère dans cette zone franche , c’est encore mieux et cela me convient !

    c’est comme tu le dis si bien et si justement : « c’est encore mieux , suis entierement d’accord avec toi « .

    Il y a comme le dit si bien également hiro un effet domino avec l’augmentation du SMIG , également donc sur les salaires supérieurs c’est pourquoi la maîtrîse du SMIG est capital . Devons être compétitifs par rapport aux autres destinations opérant dans les mêmes créneaux que nous en matière par exemple d’exportations de biens et de services !

    Il n’est pas envisageable de solliciter la réduction des salaires au delà de 2 ou 3 fois le smig et pourquoi pas 4 ou 5 fois ou 8 ou 9 fois . C’est la liberté de l’employeur privé dans toute économie libérale . Ce qui est crucial , c’est que le salaire minimum soit raisonnable pour ne pas obstruer la rentabilité nette d’un projet . Il n’y a pas d’investisseurs philanthropes dans des domaines économiques .

    Cela remettrait en question tout simplement son existence et donc sa pérennité.

    Ce n’est surtout pas une question d’âne de la fable !

    les vrais chômeurs préférent être rémunérés 120 000 CFP que rien du tout !

    de surcroît , le salaire minimum est celui qui est le plus comparé dans tous les pays au monde , ce qui explique les délocalisations dans certaines régions sans compter les pays qui n’en disposent point du tout et qui sont les plus prisés en terme d’investissements étrangers dés lors qu’il n’y a pas de conflit géopolitique insurmontable.

    Ce n’est pas un chantage de la part des investisseurs , ils vont là où les coûts d’exploitation sont les plus faibles dans la mesure du possible !

    et c’est tout simplement compréhensible car on n’oublie souvent que ce sont eux qui prennent les risques ! Quand ils gagnent de l’argent , ce qui semble normal heureusement certains les stigmatisent alors qu’ils ne coûtent pas un rond à la collectivité mais bien au contraire créent de la richesse dans un pays et quand ils échouent , il n’y a plus personne pour les soutenir et ils se retrouvent complétement ruinés sans aucune compassion de la part de ceux qui les ont stigmatisé .

    Il faut qu’on arrête cette lutte des classes qui n’est pas digne du XXI eme siecle ! les salariés contre les patrons ou vice-versa car nous sommes tous dans la même barque ou dans la même galère et çà c’est la réalité concréte des entreprises !!

    Je félicite les entreprises qui sont courageuses d’investir de nos jours !!

    • Merci Bosste pour tes propos,
      il y a des choses intéressantes…
      Toutefois je relève :  » le salaire minimum ….. , ce qui explique les délocalisations dans certaines régions sans compter les pays qui n’en disposent point du tout et qui sont les plus prisés en terme d’investissements étrangers…. ».
      Cela veut dire que les financiers investissent en priorité dans les pays où règne la misère afin d’augmenter leurs profits. Cela s’appelle « niveler par le bas », moi je dirais « retour vers la féodalité ».

  7. A titre d’information : les origines d’un salaire minimum qui expliquent les effets pernicieux d’aujourd’hui qui ne sont en réalité que les raisons de son invention : http://quebec.huffingtonpost.ca/vincent-geloso/les-origines-intellectuelles-oubliees-du-salaire-minimum_b_3117992.html

    • Mon cher Wakrap,
      tu sais bien que nous n’avons pas les mêmes lectures… 🙂
      http://www.lepartidegauche.fr/
      mais je te lis avec plaisir.

      • Ah ah, mais quel rapport avec le lien que j’ai donné qui est factuel et historique ?

    • Bonjour Wakrap,
      au sujet de ton premier lien, je constate que si la vraie motivation des créateurs du salaire minimum, était douteuse (l’eugénisme), il correspond au besoin de pousser le patron à embaucher le personnel le plus performant en raison du salaire à payer. Cela n’a pas changé : quand un employeur doit embaucher un manœuvre, sachant qu’il sera au smig, il cherchera parmi les candidats celui qui est le plus compétant ; cela lui évitera d’embaucher un « traine-savate » prêt à faire n’importe quoi et mal, pourvu d’avoir un peu de monnaie. De toutes façons, les patrons sérieux et compétents agissent de cette façon d’autant que c’est le smig à la clé…
      Pour ton deuxième lien et malgré le fait de l’avoir étudié de nombreuses années, j’ai beaucoup de mal avec le dialecte anglo-frison ; je pense que je suis allergique à ces langues primitives… 🙂

  8. Il parait aussi incongru économiquement de vouloir baisser les salaires moyens ou hauts salaires que d’instaurer un smig.
    Le smig est avant tout une arme politique: le gentil et généreux politique accordera une augmentation annuelle sans tenir compte souvent de la réalité économique. Le politique bienfaiteur est le défenseur des bas salaires contre les patrons rapaces.
    La polynésie en fait l’amère expérience car l’envolée du smig est sans doute la cause principale de la chute du PIB.
    Le retour en arrière proposé, à 120 000, est nécessaire et doit être global.
    Le mieux serait de le supprimer afin de permettre aux jeunes non qualifiés d’entrer dans la vie active et de faire leur preuve. Le smig exclut du travail toute une partie de travailleurs qu’il est censé protéger…

    • Et oui ! il y a plein de boulot disponible, l’ennui c’est qu’il faut aussi payer les serfs pour le faire. C’est un vrai scandale, Monseigneur…

  9. pour une fois je suis d’accord avec wakrap !

    heureusement , carabasse , qu’il y a des investissements étrangers rentables dans des pays où régne la misére pour permettre à la population de connaître si possible le plein -emploi ,d ‘avoir un revenu ou un salaire plus honorable que celui justement de la misére.

    Beaucoup de gens sont sortis de la misére gràce à des investisseurs dans leur pays .

    Il ne faut pas confondre le modéle avec les rapports entre patrons et salariés qui peuvent être bons comme mauvais. Cela ne tient qu’à l’espèce humaine bonne ou abject !

    • Bonjour Booste,
      justement, il ne faut pas confondre Tahiti avec Haïti ou la Polynésie avec l’Ethiopie. Ce n’est pas en coulant ceux qui sont encore à la surface que l’on fera remonter ceux qui sont au fond de l’eau. Aidons-le et c’est très bien, mais pas de nivèlement par le bas, ce n’est pas leur rendre service. Au contraire en faisant comme chez eux, nous leur piquons le peu qu’ils ont.
      A nous de trouver d’autres solutions….

  10. bonsoir carabasse ,

    cela n’a rien à voir avec haiti et l’Ethiopie puisque nous ne disposons même pas de leurs ressources naturelles n’étant qu’une petite île tropicale dotée d’une économie artificielle .

    Il n’est pas question de couler qui que ce soit mais bien de maintenir et de maitrîser le niveau du smig pour permettre à d’autres de faire partie du marché du travail afin de réduire la pauvreté donc la misére dont tu parles .

    Qui à parler de nivellement par le bas si malheureusement ce n’est toi carabasse qui voulait diminuer le salaire des personnes qui perçoivent 3 fois le smig !

    Je suis sûre que tu partages mon point de vue : il est préférable d’avoir 120 000 cfp par mois que rien du tout par mois!

    Il faut savoir que tous les actifs d’aujourd’hui sont considérés comme des privilégiés par rapport à des personnes sans ressources et si nous pouvons mettre en oeuvre une politique de l’emploi qui permette à plus de personnes de s’insérer dans le Monde du Travail , c’est l’idéal ! Tu ne crois pas…………

    on ne leur pique rien puisque ceux qui sont déjà à 150 000 cfp , on ne revient pas là dessus. En revanche , pour les nouveaux venus dans le cadre de cette zone franche , ils démarreront à 120 000 cfp minimum ! Où est le probléme ! il ne devrait pas y en avoir car il vaut mieux avoir 120000 cfp de nos jours que rien du tout …………………………………….sinon malheureusement c’est la misére pour cette catégorie de travailleurs si O franc ne rentre dans leurs foyers !

    • Bonjour Booste,
      Oui, oui, tu as tout à fait raison. Tu trouves les bons mots pour expliquer la situation. Je reconnais que je suis un peu plus brusque, je dirai plutôt « c’est ça ou la misère », une sorte de chantage, quoi….

  11. bonsoir carabasse ,

    ce n’est surtout pas un chantage ! c’est une réalité concréte et on ne doit pas pratiquer la politique de l’autruche !

    il faut juste savoir ce que l’on veut ..

    et se dire que les entreprises sont en difficulté …………si on veut qu’elles mettent toutes la clé sous la porte on continue dans un cercle infernal avec le SMIG en perpétuel hausse et on détruira des emplois au lieu d’en créer malheureusement.

    Il faut absolument changer la base de calcul du SMIG et l’indexer au PIB et non plus au taux d’inflation comme cela s’il y a une décroissance , elle sera prise en compte.

  12. Ne sachant pas trop ou poster l’info, je la mets ici car, à on sens, les négociations salariales de fin d’année vont être tendues dans les banches professionnelles et entreprises.

    D’un côté, la Polynésie est entrée en déflation (d’ailleurs j’aimerai bien lire un papier de Hiro sur ce sujet : Déflation, opportunité ou le début de la fin ?) depuis mars 2013 (hors pics conjoncturels de juillet/aout et décembre liés aux (sur)coûts du transport aérien.

    De l’autre côté, le smig qui a augmenté, et qui pousse à la charette les bas salaires qui eux même devraient mécaniquement faire pression sur les rémunérations plus élevées.
    Ajouté à cela que les entreprises vendent moins chers leurs produits (en vue d’un effet volume ? pour s’adapter au pouvoir d’achat), et donc des marges qui devraient diminuer.

    Cela devrait donc être chaud en décembre…


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