Publié par : hirofarepote | juillet 6, 2013

Que penser du renflouement du budget du Pays par l’accroissement des recettes fiscales ?

Le gouvernement n’y est pas allé « avec le dos de la cuillère » pour renflouer un budget du Pays complètement exsangue et insincère tel que laissé par la précédente équipe UPLD.

Sous estimation des dépenses et surestimation des recettes fiscales « plombaient », dès le début de la mandature, toute l’action gouvernementale. On peut donc comprendre qu’il fallait dégager des marges de manoeuvre pour faire face à l’impasse budgétaire qui s’annonçait pour équilibrer le régime de solidarité de la Polynésie française, reconstituer l’autofinancement du budget d’investissement, lutter contre la précarité et l’exclusion sociale qui ont explosé dans la crise et faire face au passif laissé par Oscar TEMARU et son gouvernement.

Toutes proportions gardées, le gouvernement local a été obligé d’agir comme dans tous les pays en crise en Europe, y compris la Métropole : accroître les recettes fiscales et baisser les dépenses publiques. En effet, face à l’effet de ciseaux constaté, à savoir la relative inertie des dépenses publiques et la baisse des recettes fiscales du fait de la crise, le gouvernement FLOSSE n’avait pas le choix que d’agir sur les deux registres. Mais je persiste à penser qu’il faut aller beaucoup plus loin dans la baisse des dépenses publiques dans le cadre d’une stratégie de baisse programmée qui peut s’échelonner sur 3 à 5 ans.

Face à ces nécessités budgétaires, j’ai été surpris par les critiques politiciennes de bas étage de l’opposition, notamment celle des « nouveaux autonomistes ». Qu’auraient-ils fait, eux, pour faire face à la situation ?

N’auraient-ils pas augmenté la CST pour faire face au trou béant du RSPF ? Ah, non ils auraient fait payer les « riches » pour ne pas faire payer la « classe moyenne »… Savent-ils, au moins, qui sont les riches et combien ces derniers auraient dû payer pour faire face, seuls, aux dépenses de solidarité ? Ou alors, auraient-ils laissé la société polynésienne se déliter dans l’explosion de l’exclusion sociale sans réagir ?

Schéma classique : quand on est dans l’opposition, on peut se permettre d’être démagogique et critiquer sans proposer. Une union territoriale des autonomistes, au moins dans la crise, n’aurait-elle pas été appréciée par les polynésiens ?

Ces nouveaux autonomistes n’auraient-ils pas reconstitué les capacités d’autofinancement du budget d’investissement, qui combiné à l’endettement, auraient financé leur propre programme (nébuleux) d’investissement ?

Où auraient-ils taillé dans les dépenses s’ils privilégient la baisse des dépenses, surtout qu’il faut trouver immédiatement quelques milliards de F CFP pour faire face aux engagements budgétaires minimaux de l’ensemble de la sphère publique ? Quelles structures supprimer ? Quelles économies de dépenses publiques ? Déjà, durant la campagne électorale, on attendait des propositions concrètes de baisses drastiques de dépenses…. On les attend toujours.

D’ailleurs, leur programme de redressement était tellement peu explicite que ces « nouveaux autonomistes » n’ont, décidément, pas de leçons à donner à l’actuel gouvernement qui, lui, doit prendre des décisions difficiles. En effet, ce ne sont pas les quelques feuillets de leur vague programme politique qui vont éclairer notre lanterne pour une sortie de crise…

De plus, on a vu à l’oeuvre pendant plusieurs années, l’actuel « leader » de cette « nouvelle autonomie ». Quelles mesures courageuses a-t-il vraiment concrétisé ? Peut-on citer des réformes structurelles qu’il aurait pu mettre en oeuvre ? Quelle « reconversion économique », notre « chef d’entreprise » a-t-il impulsé lorsqu’il était « aux manettes » ? Rien. Que des déclarations d’intention.

Rappelons nous : plutôt que de supprimer des structures budgétivores, il a créé une Maison de la Perle considérée comme inutile par les professionnels de la perle …et qui va « fermer » dans quelques mois au grand bonheur de ces mêmes professionnels.

Ses annonces de privatisation du conglomérat OPT-Tikiphone-Mana sont restées lettre morte.

Par contre, il nous a laissé en héritage les mesures « PIM, PAM, PIL » qui ont été de véritables effets d’aubaine pour la « haute classe moyenne polynésienne » qui aurait, de toutes les façons, effectué ces investissements immobiliers. D’ailleurs, le Pays continue à payer les généreuses bonifications d’intérêt accordées à l’époque…. Quel sera le coût final de ces mesures ?

Je me rappelle aussi d’un programme « CARE » en association avec la CCISM qui est mort né, tant les premières propositions de mesure étaient indigentes face à la gravité de la crise.

Bref. Que ces « nouveaux autonomistes » proposent des alternatives concrètes et chiffrées pour nourrir le débat démocratique plutôt que de tomber dans la « politicaillerie » et la critique stérile.

Quant à l’UPLD, elle est définitivement disqualifiée pour critiquer quoique ce soit, tant son inertie, voire son impéritie, notamment dans la baisse des dépenses publiques, nous a conduit à l’impasse.

Rappelons quand même que, durant la crise profonde que notre Pays connait, on les a tous « essayé » , notamment les gouvernements TEMARU, puis TONG SANG, puis RE TONG SANG et RE TEMARU (pour ceux des gouvernements, du moins, qui ont eu une durée de vie assez longue pour agir utilement…). Résultat : le Pays est plus que jamais dans le « trou ».

Il n’y a qu’à voir la tendance de tous les indicateurs économiques de ces dernières années. La baisse d’activité généralisée est impressionnante. L’exemple du marché automobile est très révélateur de ce point de vue…

En ce qui concerne la hausse de la TVA sur les services, qui va être, rappelons le, supportée par les consommateurs et non les entreprises, elle est effectivement très importante et risque d’avoir des effets inflationnistes, si du moins, la concurrence ne joue pas. Cependant, j’avoue que la TVA sociale que je préconisais aurait eu le même effet. Considérons aussi que ces activités ne sont pas « délocalisables » en ce qu’elles s’adressent essentiellement au marché local, ce qui est un moindre mal pour la compétitivité nécessaire de notre Pays. Il serait souhaitable, néanmoins, que ces hausses soient temporaires, le temps que les recettes fiscales soient réamorcées par la relance de l’activité économique globale.

En ce qui concerne la plus grande sélectivité des secteurs éligibles à la défiscalisation locale, je ne peux qu’être favorable, puisque je l’ai toujours préconisé dans de précédents billets. Les partenaires sociaux devront d’ailleurs s’interroger sur les raisons de fond qui poussent vers la nécessité impérative de conserver une double défiscalisation (nationale et locale) pour nos projets d’investissement. La question de l’attractivité et de la viabilité de nos principales activités économiques est véritablement posée….

De même, en ce qui concerne les évolutions de l’imposition sur les sociétés, notamment les plus petites, les mesures décidées vont dans le bon sens, même si elles seront dans la pratique insuffisantes. Par exemple, nombre d’entreprises qui se créent ne sont pas « rapidement » bénéficiaires. L’avantage de l’exonération d’IS risque donc de rester théorique. Par contre, l’impôt forfaitaire reste à payer, même lorsque ces entreprises sont déficitaires. Il y a là un paradoxe dont il faudra sortir un jour ou l’autre.

J’ai aussi « apprécié » que la contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises ne soit que temporaire. En effet, n’oublions pas, que pour nombre d’entre elles, les bénéfices d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après demain…

Quand aux autres « recettes de poche« , j’ai bien compris qu’elles visent à faire face aux risques d’impasse budgétaire, mais il serait judicieux de les supprimer progressivement lorsque notre Pays reviendra à meilleure fortune.

Encore une fois, si l’on veut donner de l’oxygène aux activités économiques existantes et développer notre système productif, il faut absolument réduire progressivement le champ de la sphère publique d’au moins 30%. Les deux mouvements -renforcement et diversification du secteur privé et réduction de la sphère publique – doivent s’effectuer en parallèle.

Quant au processus de départ volontaire des agents publics, j’avais suffisamment critiqué la trop grande générosité et l’incohérence du « plan Frébault » dans un billet spécifique pour ne pas souscrire à la nouvelle logique annoncée par le « grand vizir » de l’actuel gouvernement. C’est un plan significatif qui, lorsqu’il sera exécuté, baissera les dépenses de fonctionnement du Pays d’un montant annuel de l’ordre de 4 milliards de F CFP, soit environ 8% de la masse salariale des services et établissements publics financés par le Pays. L’objectif à moyen terme de réduction de cette masse salariale très importante devrait, à mon avis, se situer aux alentours de 25 à 30 %.

En résumé, la ponction fiscale importante qui est annoncée ( environ 1/7è des recettes fiscales actuelles) peut être un « mal nécessaire » pour répondre aux objectifs annoncés. Cependant, si elle n’est pas doublée d’un climat de confiance restauré et d’une relance effective de l’investissement (public, mais surtout privé), elle risque de ne pas « rapporter » autant que prévu ( trop d’impôt peut « tuer l’activité » et tuer l’impôt ») et continuer à enfoncer le malade polynésien dans la crise. De ce point de vue, l’accélération de la réalisation du contrat de projets et la mise en oeuvre très rapide des instruments de la dotation d’autonomie sont des nécessités absolues.

Espérons que la solidarité nationale viendra accompagner cet effort collectif très significatif des polynésiens. Je ne peux croire, en effet, que l’Etat n’observe pas le décrochage économique et social de la Polynésie depuis au moins 5 ans – non seulement par rapport à la Métropole, mais aussi par rapport à l’ensemble de l’outre mer français – et reste inerte face à cette situation.

Je vous recommande à ce sujet l’étude relative à l’indice de développement humain dans l’outre mer français commandité par l’Agence Française de Développement (téléchargeable sur internet). Elle illustre bien le décrochage important de notre Pays comparé aux évolutions des autres régions ultra marines françaises.

L’Etat, doit, en effet, nous aider à surmonter nos handicaps structurels. C’est l’une des raisons pour lesquelles je milite pour que la Polynésie française devienne véritablement une « région ultra périphérique » ( RUP) Européenne, à l’instar des RUP espagnoles et portugaises, qui ont, je le rappelle, des gouvernements autonomes comme celui de la Polynésie française. Notre statut d’autonomie n’est donc pas un facteur bloquant et l’Etat peut le demander à l’Union européenne, à la condition, bien sûr, que le gouvernement local le demande à l’Etat…


Réponses

  1. l’augmentation des recettes fiscales est un mal nécessaire .

    mais cette augmentation doit être, en effet, combinée , avec une réduction drastique des dépenses publiques.

    et simultanément si possible avec une relance par les investissements publics et privés sans oublier celle de la consommation des ménages.

    Il nous faut absolument retrouver une croissance positive conséquente !
    sinon hiro a raison , le malade polynésien ne sera pas guéri mais récidivera avec une douleur encore plus intense.

    Les dépenses publiques , doivent , à mon sens , baisser davantage . C’est encore trop peu !

    Il ne faut pas hésiter à fermer des structures comme ce sera fait bientôt pour la Maison de la perle ! il y en a d’autres qui sont inutiles voire qui ne donnent plus aucun résultat tangible par manque de professionnalisme , de compétences ou que sais-je encore !

    Ne plus octroyer de dotations financières à ces organismes qui se contentent de financer des charges de fonctionnement pléthoriques mais les attribuer directement à des organismes professionnels qui assumeront leurs devoirs avec le soutien d’un Pays plus adapté et effectué en fonction des performances visibles .

    Le Pays dispose de ces leviers et il faut qu’il commence à montrer que le temps des subventions sans résultats probants est terminé.

    • et bien sur, j’approuve tout à fait « le temps des subventions sans résultats probants est terminé »… J’ai eu souvent l’occasion d’éplucher des comptes qui m’ont fait bondir !!!

  2. Bonjour Hina,
    ta formule est intéressante : + de recettes fiscales – de dépenses publiques = + d’investissements publics + de consommation des ménages…. afin de trouver une croissance positive.
    Il faut aussi tenir compte des trous à boucher, éviter de faire de nouveaux emprunts et créer des emplois pour augmenter la consommation des ménages. Cet équilibre va être difficile à trouver…
    Comment pourrons-nous faire sans aide extérieure ?
    La solution serait-elle de devenir une RUP ?
    Hiro, peux-tu nous en dire un peu plus à ce sujet (en particulier au niveau statutaire car il me parait hors de question de proposer la « départementalisation ») ?

  3. Bonjour Carabasse,

    pour moi , dans les dépenses publiques, c’est surtout les charges de fonctionnement inutiles et prohibitifs mais cela va de soi que toutes les dettes ( emprunts et fournisseurs) sont à régler , bien sûr .
    de toutes les façons , cela ne peut pas en être autrement !

    En revanche , je ne suis pas contre le fait de faire de nouveaux emprunts nécessaires à un niveau minimal d’investissement public par an pour peu que nous n’allions pas au delà d’un seuil critique .

    Des investissements publics et privés , il en faut chaque année ! mais sans oublier un plan concret au niveau du développement touristique international car c’est le moteur de notre économie et c’est là où les effets induits sont conséquents. il nous faut des recettes touristiques honorables !
    pour que le secteur soit dynamisé .

    A mon sens , l’équilibre n’est pas difficile à trouver pour peu qu’on dispose d’un échéancier bien conçu afin de ne pas retarder un volet par rapport à un autre compte tenu des effets de décalage .

    C’est ce calendrier qui doit être bien pensé et suivi à la lettre pour que tous les ingrédients soient au rendez-vous en même temps !

    C’est pourquoi on ne peut surtout pas se permettre de faire trop peu trop tard!!!!!!!!!!!

    Il faut un bon chef d’orchestre avec une harmonie des partitions en quelque sorte !

    S’il y en a qui s’endorment pendant que d’autres cravachent , ce n’est pas bon !!

    C’est donc plus un ART de réussir le chef d’oeuvre , à mon sens mais je peux me tromper !

  4. Très bien, Hina, l’exemple est excellent : j’ai bien compris qu’il nous fallait un bon chef d’orchestre avec une bonne partition. Je dirais même un très bon chef, car pour l’orchestre ça laisse à désirer… 🙂
    Je maintiens tout de même ma question : comment obtenir les avantages de la RUP sans perdre les avancées de notre statut d’autonomie ?

  5. Sur le RUP, je ne partage pas le point de vue de Hiro. j’ai déjà eu l’occasion de faire un commentaire là dessus sur un billet précédent de Hiro.

    Je laisse donc le soin à Hiro de défendre son bébé ! ( lol!)

    • Merci Hina, je vais retrouver ce billet…

  6. Bonjour Hina,
    J’ai retrouvé et lu les billets précédents au sujet du RUP, dont ton commentaire. A priori, tu ne parais pas opposée à cette idée, mais tu reproches les lenteurs de l’UE… raison de plus pour étudier cette solution et prendre des décisions rapidement, surtout s’il nous faut attendre la réponse 3 ans.
    Il semblerait aussi que notre statut d’autonomie ne sois pas un handicap, même les DOM ont connu, grâce à l’UE, une évolution statutaire. Doit-on attendre l’accord des 25 autres RUP ?
    Au niveau des droits de douanes sur les produits d’origine UE (hors France), cela me parait ambigu, car ces droits c’est le consommateur polynésien qui les payera ; et s’il achète ailleurs qu’en Europe pour des questions de prix, ce sont ces éventuelles rentrées fiscales que nous perdrons. Donc, nous perdons sur les deux tableaux…

  7. Contrairement à Hiro, je ne pense pas que cela soit aussi facile de devenir une RUP car faut-il encore que les Etats membres concernés puissent solliciter ces statuts pour leurs pays partenaires dans le cadre d’un mouvement législatif commun .

    C’est un lourd process car il faut mettre d’accord tout le monde !

    et la Polynésie Française et la France ne sont pas concernées de manière isolée et cela ne tient pas à leur seul bon vouloir contrairement aux statuts de départements d’outre-Mer qui changent automatiquement de statuts ensuite vis à vis de l’EUROPE ( bien que cela demande 3 ans , c’est terrible !) car ils ne disposent d’aucune autonomie et sont intégrés à la France !

    Et en ce qui me concerne , le statut de département d’Outre-Mer et Hiro pense la même chose que moi sur ce plan , ce n’est surtout pas la voie à suivre pour notre fenua car cela serait une régression………………

    Pour l’instant , il y a trop d’embûches et trop de conditions insurmontables dans l’état actuel du dossier mais cela n’engage que moi sur ce plan !

    rendez-vous donc dans 5 ans voire 10 ans , je ne pense pas que les choses évolueront dans le sens des rup et il y aurait de surcroît une analyse coûts -avantages à faire compte tenu et tu as raison, carabasse de notre autonomie fiscale.

  8. Bien sur, nous devons tout faire pour conserver nos acquis statutaires. Toutefois, je n’appellerais pas « Régression », ce qui serait entrepris pour améliorer le sort des plus démunis…

  9. Au sujet de « Région » et de « Département » :
    D’abord les régions peuvent avoir des statuts différends, par exemple la Corse a un statut et une loi électorale spécifiques ou encore l’Alsace qui a de nombreuses différences dont la non application de la séparation de l’église et de l’état.
    Ces régions ont de nombreuses compétences dont leur fiscalité propres mais elles ne peuvent pas légiférer (pour la Polynésie, nos lois n’ont fait que remplacer nos anciennes délibérations, article 140 et 141).
    Pour les départements, leurs compétences ont été réduites ou partagées avec les régions dont ils dépendent. En fait, les départements sont un peu comme nos subdivisions administratives. Il est à noter que les DOM sont constitués d’un seul département par région. Enfin, certains projets proposent la suppression des départements au profit des régions (rapport Attali).
    Pour ce qui nous concerne, nous avons l’entière compétence sur la fiscalité ; toutefois quant on voit nos problèmes actuels à ce sujet, je comprends que certains souhaitent l’application de la fiscalité métropolitaine (ce n’est pas mon avis pour l’instant).
    Enfin, je conseille aux partisans de la départementalisation de ne plus utiliser ce mot qui est mal vu (ou compris) localement et de parler de « régionalisation ».

  10. Pour moi, la départementalision est une régression car nous ne pourrons plus gouverner librement çàd que c’est La France qui décide de tout pour nous et il n’y aurait aucune autonomie en quelque matière que ce soit , c’est donc un rétropédalage vu les compétences déjà acquises au fil du temps !!

    Par rapport au statut d’autonomie , c’est une régression !

    En ce qui concerne les démunis , nous avons de toutes les façons ici des minimum de ceci ou de cela et notamment des solutions via le coprah ou autres et c’est bien plus digne que de toucher de l’argent et ne rien faire !!

    c’est ce que j’appelle de l’assistanat qui fait perdre toute dignité à tout être humain.

  11. Oui, Hina, c’est le bon mot « assistanat » et je suis bien d’accord. Mais en ce moment, il y a des urgences et nous sommes bien obligés d’en passer par là, le temps que la machine redémarre. Dans quelques jours, il y aura 50 ans que je suis polynésien… et je n’avais jamais vu la misère à ce niveau là.

  12. je ne suis pas contre le fait qu’il faille des mesures d’urgence dans le social pour sortir les gens de la détresse , bien au contraire mais il faut que cela soit temporaire comme c’est décidé actuellement mais pas comme dans les départementalisations où les gens sont assistés à vie car c’est mieux de ne rien faire puisque souvent ils gagnent un peu moins ou un peu plus que ceux qui sont au travail. C’est le comble !

    Je suis pour que le systéme d’aides sans contrepartie soient temporaires le temps de relancer la croissance donc l’emploi !

    Ce sera plus pérenne et plus sain pour tout le monde .

    C’est vrai , carabasse que la misére polynésienne est grandissante , du jamais vu depuis de nombreuses années. 10 000 emplois de perdu , ce n’est pas rien !

    Nos concitoyens sont dignes de surcroît malgré leurs souffrances intérieures intolérables…………..

  13. Entièrement d’accord, j’ai très souvent dénoncé l’assistanat. Surtout l’assistanat des entreprises publiques (EPIC, SEM, SAS, etc.), mais aussi des associations qui ne parlent que de subventions. Bien sur, on peut faire une exception pour les assos d’intérêt public (dont les dons sont d’ailleurs déductibles en partie de l’impôt sur les sociétés)…

  14. Que penser de cet accroissement des recettes ?
    Le plus grand mal et une grande tristesse face à tant d’idéologie mortifère.
    Le dernier pays à faire ainsi : http://www.contrepoints.org/2013/07/12/130572-quelles-lecons-tirer-de-lechec-de-lausterite-au-portugal
    Il se plante, bien évidemment. J’ai souvent cité ici même l’étude de Alesina qui a étudié toutes les réformes sur 40 ans sur la planète et a montré au niveau statistique que le rapport de 8O%/20%(baisse de dépenses/augmentation impôts) était le meilleur en pratique. Nous on fait l’inverse, juste l’inverse, mais bon, venant d’un ministre de l’économie dont la seule production économique aura été l’économie bouffeur de l’argent des autres sous forme de subvention, http://livre.fnac.com/a2700028/Nuihau-Laurey-Energies-renouvelables
    Bref son seul domaine de compétence c’est l’escrologie qui détruit 3,7 emplois privé pour un emploi vert subventionné créé :http://www.telegraph.co.uk/comment/columnists/christopherbooker/8378522/For-every-new-green-job-nearly-four-are-lost.html

    Les transferts de métropole vont atténuer la misère noire qui devrait être entraînée par sa furie fiscale, probable même que la magie de la méthode de calcul du PIB fasse apparaître une hausse en raison de l’augmentation des transferts internes et externes, bien évidemment personne ne publiera le chiffre du pouvoir d’achat/famille après impôt, qui lui, sera en chute libre, et pour tous.

  15. le pouvoir d’achat baisse naturellement et , ce avant même le nouveau gouvernement en place !

    cela nous apprendra à consommer en citoyens avertis !

    parfait !!

    vive la concurrence saine et efficace pour un meilleur pouvoir d’achat ………voilà le noeud du problème du pouvoir d’achat .

    Le reste n’est que littérature plus ou moins biaisé !!!!!!!!!

    atia porinetia critique sans mais ont-ils ne serait ce qu’une proposition intelligente nada dans leur programme bien maigre durant les élections.

    Je suis restée sur ma faim avec ces nouveaux autonomistes qui n’en sont pas car avons déjà vu leurs silhouettes ( lol !)

  16. Bonjour à tous,
    Je reviens sur la TVA. Ayant encore quelques comptabilités à tenir, l’augmentation de la TVA « prestations de service » va me compliquer la tâche, car certains clients payent périodiquement une dizaine de factures en une seule fois, il me faudra donc éplucher ce règlement pour différencier les factures à 10% et celles à 14%. Même choses pour les règlements de plusieurs factures à un même fournisseur. Mais bon, 40 ans que je fais ce métier « casse-tête », j’ai l’habitude…
    Par contre, je pense que l’augmentation de la TVA sur les prestations (de 10% à 14%) ne me semble pas une bonne idée :
    Outre le fait que cette augmentation touche principalement la production locale (prestations et main d’œuvre), je crois qu’il aurait été préférable d’augmenter la TVA sur les produits, en particulier, importés ; le chiffre de cette TVA étant nettement supérieur à la précédente, une augmentation d’un ou deux points aurait été suffisante. Enfin, je ne suis pas vraiment spécialiste en la matière pour certifier ce que j’avance.

  17. Je vais te donner une piste, Pierre.
    Augmente la TVA sur les services locaux, présente une bonne centaine de milliards d’investissments en grands projets et travaux qui seront soumis à cette TVA augmentée, et pif paf pouf, tu affiches du PIB en plus, simplement du fait de l’augmentation de la TVA, et ce PIB supplémentaire va directement dans les caisses du Territoire, sans passer par la case humanoîde servile, et comme tu es malin , tu vas à la télé et tu dis que ça va mieux car le PIB augmente, donc les gens ont tort de se plaindre.

  18. Bonjour Wakrap,
    si j’ai bien compris ton explication (et n’étant pas le gouvernement), j’ai tout à fait raison de penser que c’est une erreur d’avoir augmenté cette TVA « prestations ». Concernant les investissements en grands projets et travaux, c’est le Pays qui va payer la TVA aux sociétés attributaires des marchés. TVA qui sera ensuite reversée au Pays après déduction des propres TVA que ces sociétés auront payé à leurs fournisseurs. C’est l’histoire du chien qui se mord la queue…
    Depuis la création de la TVA dans notre pays, j’ai toujours pensé que c’était une grossière erreur. Je me souviens avoir écouté à la télé, la présentation de ce projet par Mrs Patrick Paucellier et Christian Vernaudon, j’avais été choqué par les mensonges qu’ils avaient osé prononcer…


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